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Léon Marchand et les sympathiques sportifs français chassent de l’actualité l’homme d’affaires Mbappé, tout comme les pires politiciens de la Ve République

Formule 1 aquatique, Léon Marchand a dores et déjà trois médailles d'or autour du coup. Un exploit digne de Jean-Claude Killy, en ski. Le jeune homme est d'une simplicité sidérante. Pas une once de suffisance. Il n'a pas papa et maman en première ligne médiatique qui vendent leur progéniture comme les Neymar et compagnie. Je n'ai jamais vu les parents de Kopa et Yachine. Marchand est la nouvelle étoile de la France. Une étoile non filante, pas comme Mbappé, incapable de gagner une C1, obligé d'aller au Real Madrid qui peut la lui donner. Mbappé marque trois buts en finale de Coupe du monde mais cela ne sert à rien. Au bout pas de titre. Marchand a gagné trois titres olympiques individuels dont deux à quelques heures d'intervalle. Mbappé lui peut espérer le Ballon d'or qui n'est qu'un trophée attribué par des journalistes qui ont le doigt sur la couture de leurs textes dès qu'il apparaît devant eux. Rien à voir avec Marchand, un des meilleurs nageurs de l'Histoire. Un palmarès gagné. Pas des titres de journaux pour entretenir une marque. Henry et Trezeguet ont eux aussi été champions du monde très jeunes, comme Mbappé mais la presse n'en n'a pas fait des tonnes car ils ont été renvoyés en Espoirs! Marchand diffuse de la confiance et de l'humilité, sur fond de mental d'acier. Mbappé n'est plus qu'une célébrité qui vend son nom. Quand on pense à Mbappé on pense à l'argent et non pas à des buts d'anthologie. Quand on pense à Marchand, on pense à sa façon de nager, sous-marin humain. Soit il mène de bout en bout, soit il fait une remondata. Il ne dit pas "faut pas avoir peur" avant de courir mais à la fin il tape un grand coup de poing sur l'eau comme sur une table. A la fin, pas au début ni au milieu. Et pas à Manchester pour perdre ensuite à Paris. Pendant que Marchand accumule les médailles d'or, Mbappé n'est qu'un permanent Ballon d'argent. Marchand rend la natation aussi passionnante que le 100 et 200 m d'athlétisme. A 22 ans, il est devenu une légende vivante. Et cela restera dans les annales. C'est ineffaçable. Pourvu que la gloire ne nous le transforme pas en homme-sandwich. Je ne voudrais pas le voir présenter une tocante et ne plus jamais être au rendez-vous lors des compétitions. Léon Marchand a touché le pays par son authenticité, ce n'est pas une storytelling comme la presse nous fait le coup chaque fois: L. Fernandez des Minguettes ou Kiki de Bondy. Marchand fait partager mais ne fait pas vivre par procuration: on sait que c'est lui qui gagne, et pas nous. On est donc très heureux pour lui. C 'est un vrai champion, pas un produit marketing. Marchand montre le chemin à suivre: croyez en vous, message subliminal.



Les Jeux Olympiques constituent l’événement le plus médiatisé au monde, avant la Coupe du monde de football. Du coup le Festival de Cannes ou le concours de l’Eurovision ne sont plus que des broutilles, sans parler du Tournoi des Six Nations et bien sûr même du Tour de France. Dans l'Hexagone, pendant ces J.O, plus rien ne compte à présent hors des résultats français. On a le sentiment que la France entière est devenu RN ! Dans tous les médias, y compris les pires- ceux qui confondent actualité avec dogmatisme- le mot d’ordre est : « France d’abord ! ». Après quand les J.O seront terminés, les mêmes diront que le RN n'aime pas les étrangers - ce qui est faux- alors que pendant un mois ils n'ont d'yeux que pour les Français! L'imposture reste omniprésente. Sur France 2, on a vu et entendu Léa Salamé (qui dans une émission suivante portera un bracelet bleu-blanc-rouge) dire en face de Christine Caron  qu’elle avait gagné une médaille d’or aux J.O. 1964 alors que « Kiki » ne fut que médaille d’argent. L’icône nationale- pour ceux qui ont de la mémoire- n’a pas démenti, par politesse. Pas besoin d’affaiblir davantage l’incompétence. Pour Léa Salamé, le plus important dans la carrière de Christiane Caron c'est la une de Paris Match au temps de ses exploits: elle les a montrées à l'antenne, comme quoi pour la journaliste ce qui compte c'est la notoriété et non pas le talent. Le plus audible des commentateurs est Alexandre Boyon, un vrai passionné compétent qui respecte les téléspectateurs. Sa voix est un atout aussi. Il a reçu le prix du commentateur de l'Association des Ecrivains sportifs en 2008 qui récompensa aussi Stéphane Guy (2012). Au lieu de toujours inviter les mêmes marionnettes du PAF dont R. Bachelot, condamnée pour avoir accusé R. Nadal de se doper, France Télévisions serait bien inspirée de mettre à l'antenne Marielle Goitschel, double médaille d'or en slalom lors des Jeux olympiques d'hiver 1964 et 1968. Il est vrai qu'elle n'est pas de gauche ! Elle n'est pas du genre à courber l'échine pour se faire mousser. Encore faudrait il que les speakerines du service public ne confondent pas médaille d'or avec palme d'or de Cannes ou prix Goncourt.

Tous les champions français- et les autres aussi d’une manière générale en dehors des abrutis de service, toujours les mêmes- purifient le PAF, grâce à leur fraicheur qui active la catharsis. On avait besoin de voir le bel état d'esprit du pongiste Félix Lebrun pour nous sortir de l'esprit les antisémites de l'Assemblée nationale. Un vent de spontanéité inonde les écrans d’habitude occupé par le bourrage de crânes à propos de Mbappé dont les médias parlaient nuit et jour. L’intermittent du football- invisible depuis un an- n’est plus qu’un homme d’affaires à la tête d’une multinationale : on le voit avec un groupe d’hôtels, on l’entend parler chinois dans un clip, il se porte acquéreur du club de football Caennais… Bref tout, sauf le terrain. Au contraire, les médaillés français eux nous racontent des histoires qui nous font du bien car toutes ces personnalités font plaisir à voir et à entendre. Elles sont sympathiques, loin du calcul, du plan de com. Ici on parle de vrais rêves réalisés et surtout pas de « génie français » soutenu de façon constante par des journalistes qui ne sont que ses attachés de presse. Les sportifs sont bien plus authentiques que les chanteurs, écrivains disons auteurs, acteurs, qui passent leur temps à nous vendre leur camelote. Si le judo et l'escrime sont très mal filmés, on apprécie grandement le ping-pong, le triathlon, le BMX, les plongeons, la gymnastique et évidemment la natation. La sortie de la chambre d'appel des nageurs et nageuses est spectaculaire, de vrais gladiateurs de l'eau, des boxeurs de l'élément liquide. Tous sublimes, femmes et hommes. La splendeur de la jeunesse. L'élégance de l'effort. La volonté mise à nue. L'intelligence au service du corps. Des scénarii sans paroles.

La presse a décidé de ne plus parler que des J.O. d’autant plus qu’ils se déroulent en France. Tous les politichiens qui polluaient la vie des Français ne sont plus en une : ouf, on ne voit plus ces sinistres individus qui haïssent la France. Ses affreux sales et méchants qui alimentent la haine islamiste ont dû se réjouir de la cérémonie qui a montré Marie-Antoinette portant sa tête décapitée. C’est plus bobo que de faire un gros plan sur celle de Samuel Paty et celle de Dominique Bernard, deux héros morts pour la France des voix silencieuses. La séquence du « pain et des jeux » permet de passer sous silence l’actualité qui dérange. Bien sûr cette accalmie ne pourrait pas exister sans la présence des milliers de policiers, gendarmes, soldats et bénévoles- dont certains venus de l’étranger. Comme quoi quand l’Etat veut nous protéger, c’est possible. Là, ils sont mis le paquet. La racaille est maintenue à distance.

Parmi les nouvelles qui déragent, on a appris les dépenses sans compter de l’Elysée. Une vrai gabegie ! Même Nicolas Sarkoky paraît économe face au déluge d’euros sous la présidence Macron. Comme il est facile de claquer l’argent surtout quand c’est celui des contribuables pour des allées et venues sur la planète qui ne servent à rien. On peut vendre des mirages par internet ! De Gaulle avait deux  compteurs EDF : le soir quand il devenait simple français, le général faisait basculer la consommation d'électricité sur celle de sa vie privée. Quelle leçon de bonne conduite ! Quelle éthique ! Quelle classe ! La présidence Macron est donc la plus dépensière. Sa présence à la tête du pays restera une tâche noire dans l’Histoire de France. Une tâche sur le drapeau. Les médailles d’or de Léon Marchand ne doivent rien à Macron.  Absolument rien, même pas une goutte de la gloire de Marchand ne doit rejaillir sur l'Elysée dont le locataire recherchera la lumière du champion quand il lui remettra la légion d'honneur. Ce sera le face à face entre le talent sans fioritures et l'esbrouffe sous toutes les coutures. Cette clique gouvernementale plus personne n'en veut. Les ministres actuels restent en place grâce des tours de passe-passe sans fin. C'est écoeurant à voir et à vivre. Ces beaux parleurs sont inaudibles. Il n'y a rien à attendre de sbires dont le leader a dit que les Français sont "des gens qui ne sont rien". Bien sûr eux sont "les gens qui réussissent". Réussissent à nous exaspérer.

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