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Les Français ont marché sur les Allemands, 1-0 mais en fait 3-0.

Les Français de 2021 jouent avec une grinta que les Français de 1982-1986 n'avaient pas. En 1982, aucun tricolore ne savait marcher sur les Allemands. Pas un seul. En 2021, tous ! Finalement, l'EDF de Deschamps est le contraire du PSG version Qatar où c'est la kermesse aux idoles. Le sélectionneur obtient des joueurs qu'ils fondent leur personnalité dans un groupe solidaire. Ce que ne parvient pas à faire un seul président de la République !

Mardi 15 juin 2021

Groupe F de l'EURO 2020

Allemagne 0-1 France

But pour la France: Mats Hummels 20' (CSC)

En fait, la France a gagné 0-3 car deux somptueux buts français ont été refusés par la vidéo.

L'un de Mbappé, fantastique, qu'il s'est créé tout seul. Un tir placé après un grand numéro de magie. Un autre de Benzema, froid comme un serpent, sur un service de Mbappé. La video a sanctionné des hors-jeux invisibles à l'oeil nu.

Pas grave, la France a rayonné pendant tout le match. Les Allemands auraient pu jouer pendant une semaine sans être capable de marquer un but. Ils tricotaient sans fin, ne sachant plus quoi faire dès qu'ils arrivaient dans la zone de vérité. La ligne Maginot fut plus solide que le mur de Berlin !

On vu des Français appliqués, solides, solidaires, techniciens. Aucun fumiste sur le terrain. Pas une seule tête ne dépasse de l'ensemble. Une unité collective de chaque instant. Pugnace. Méchante si on lui marche sur les pieds. Deschamps parvient à tirer le meilleur de chaque tricolore qui n'exprime plus leurs faiblesses. En face, des Allemands timorés. La peur a changé de camp. Les Allemands n'ont même plus la force pour eux. Ils ont trop d'étrangers aux postes-clés dans leurs clubs.

Les attaquants allemands sont affligeants de maladresse.

L'Allemagne n'a pas une seule grande personnalité sur le terrain et pas un seul artiste.

Cette génération est banale. Il est très mauvais de conserver un sélectionneur qui a déjà annoncé son départ.

Les Français ont tous étaient bons, avec mention spéciale à Paul Pogba, transparent à Man United et éblouissant en EDF, dans un registre rugueux avec quelques fulgurances artistiques. Lloris: serein, serein, serein.

L. Hernandez: un marchand de grinta.

Kimpembe: toujours à la limite du carton.

Varane: solide et jaillissant comme il peut l'être.

Pavard: consciencieux.

Rabiot: il sent la Juventus Turin, la force élégante.

Kanté: le jardinier avait sorti le râteau, le sécateur et la cisaille, tout en délicatesse.

Pogba: le donjon ambulant du château bleu. Un roc lanceur de galettes.

Mbappé: un TGV inouï. Incarnation de Bip-Bip.

Benzema: une anguille humaine. Equipier modèle. Une abnégation continuelle.

Griezmann: a joué 100 % pour l'équipe sans un gramme d'ego.

Sélectionneur: Deschamps, il sait préparer mentalement son onze de départ, tout en maintenant sur le pont les remplaçants qui admettent leur statut. Son équipe est à son image: d'abord défendre, et marquer si possible. Une mentalité italienne. Deschamps n'aligne aucune mauviette. Rien que des bagarreurs prêts à en découdre, dans les limites du règlement. Ils ont tous du répondant. Forts dans les duels.

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NOTA BENE: Les Français n'ont pas pu faire leur manifestation contre le racisme. Un événement s'est déroulé avant le coup d'envoi. Un illuminé de l'écologie en ULM a failli s'écraser dans une tribune. Témoin de la scène, D. Deschamps s'est relevé brusquement, se faisant une bosse. Le sélectionneur connaît la fugacité de l'existence: à 19 ans, il a perdu son grand frère, Philippe, mort dans un accident d'avion.

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