Les adieux de Mbappé ne sont qu'un plan com.
Il a parlé devant une caméra froide sans interlocuteur.
De la TV onaniste. Aucune chaleur humaine.
Mbappé c'est le Ballon d'or de la publicité.
Tout est contrôlé, cadenassé. C'est une banque d'informations pesées avant d'être mises en ligne.
Ce n'est même pas rendez-vous au JT de 20 h.
La vedette des réseaux sociaux est un footballeur du XXIe siècle. Un de ceux qui ne donnent plus aucune émotion. Le hic est là, car le football c'est le contrôle en mouvements et aussi de la spontanéité. Sans spontanéité pas d'action intéressante.
En 2024 tout est fabriqué comme ces pantins flous qui applaudissent dans des émissions débiles de la TV. Abrutissement total de la foule qui n'a plus une once d'esprit critique, de discernement. On imagine le Parc des Princes pour les adieux de Mbappé: grandes banderoles à sa gloire quand on voulait le voir mettre des banderilles dans la défense de Dortmund alors qu'il dormait sur son aile comme un corbeau qui veut qu'on l'admire sur sa branche.
Vinicius parvient à être spontané au Real. Mbappé ne l'est plus.
Ses thuriféraires pensent que c'est la faute à l'entraîneur qui l'a fait tomber du socle de sa statue.
La presse français est agenouillée devant Mbappé car c'est le vecteur économique numéro 1. Depuis Zidane, il n'y en avait plus. Désormais la presse est orpheline de la présence de Mbappé en L1. Elle ne pourra plus tirer les marrons du feu sur son dos. Madrid c'est loin.
Etre meilleur buteur du PSG ce n'est pas un trophée. Un sacre c'est la C1 !
Comme Neymar, comme Messi, comme Ibrahimovic, il n'a pas su la gagner pour le PSG.
Au Real Madrid, il n'aura qu'à se baisser pour la ramasser: le club en a bientôt 15 !
On se souvient de Maradona car il nous faisait vibrer. Maradona est une victime du football, de la gloire, des instances dirigeantes et de la presse.
Mbappé a bien raison de ne pas l'être.
Il vaut mieux vivre comme Madonna que mourir jeune comme Maradona.