Tout est dit et très bien dit par Léo Ferré.
Le camp du bien, comme ils disent, a encore gagné. Celui de la veuve et de l'orphelin, évidemment.
Le front anti RN sort vainqueur grâce à une coalition pour faire barrage au camp du mal, comme ils disent encore.
Tout ça pour ça. Pitoyable mascarade de la tambouille. La soupe est bonne. Ils ne se cachent même plus pour faire leurs misérables comptabilité de voix, on peut parler de trafic d'électorat. On se pince quand on voit le CV de certains candidats qui vont siéger là où Clemenceau siégea. C'est la Star Academy qui remplace Cinq colonnes à la Une.
Il faut dire que le RN n'a pas fait le sans-faute: des candidats dont on ne connaît pas le visage, d'autres pas recommandables- la gauche a aussi son lot- et des discussions sur la binationalité qui est le bâton pour se faire battre. Le locataire de l'Elysée a précipité par les élections pour empêcher ses adversaires de se préparer.
Le front républicain n'est que la démocratie totalitaire: ses membres veulent garder leurs postes par tous les moyens, et aussi leurs subventions sur le dos des contribuables de l'autre bord. Le chef du PS a dit à la TV: "On prendra l'argent dans la poche ce ceux qui en ont". Beau programme ! Belle mentalité ! Elle est où la méritocratie ?
La manipulation a régné de partout: le RN va gagner, disaient-ils, pour faire peur et rameuter un maximum d'électeurs car la gauche à un grand vivier de voix.
Ils ont dit aussi de manière subliminale: si le RN gouverne ce sera des grèves, le chaos de partout sans parler du retour des attentats ! Il est vrai que le RN aurait eu du mal à gouverner puisque le conseil d'Etat avec son leader de gauche aurait envoyé tout baladé puisqu'il a dit il y a longtemps :"Le FN [aujourd'hui RN] a les bonnes questions mais les mauvaises réponses".
Tout est figé exactement comme avant ces élections législatives. Le pays est ingouvernable.
Chacun va dire qu'il a gagné alors qu'ils ont tous perdu. La gauche est un panier de crabes prêts à s'entre-dévorer. Son leader a pris la parole dès le verdict du scrutin.
Le RN est le premier parti de France mais il est mis sur la bas côté de la société, traité en pestiféré. Rien qu'un ramassis de vieux croutons et de blancs acnéïdés, disent-ils.
La gauche qui estime posséder toutes les qualités humaines est satisfaite.
Le RN est traité en paria, en infréquentable: son leader est sans cesse menacé de mort.
Tout le monde reste sur ses positions.
La France est morcelée. Ses composantes sont irréconciliables.
Ceux qui pensent noir persistent et signent. Ceux qui pensent blanc persistent et signent. Ceux qui pensent gris persistent et signent.
De Gaulle a dit que la France qui a tant de fromages différents est difficile à contenter, à gouverner. Une image simple et nette. Cela pue aussi.
Il a dit que les Français sont des veaux.
Des moutons de Panurge aussi. Ils vont là où on leur dit d'aller.
Heureusement, la France est plus forte que ses habitants.
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