La boxe est sous la menace de disparaître des J.O. Une vraie honte ! On lui préfère le skate ou je ne sais quelle guignolade. La boxe est détruite par une avalange de fédérations qui se disputent le bout de gras. Et elle est aussi abîmée par des boxeurs qui se servent de la boxe ou lieu de la servir.
Qui a vu le match de boxe samedi 14 mai 2022 ?
C'était couru d'avance. Tony Yoka est beaucoup trop dans le paraître depuis des années.
Il est comme les tennismen français. Bons que dans les journaux français.
Yoka surfe sur son titre olympique depuis des années.
Très bon communicant. Look pour réseaux sociaux. Tatouages de partout.
Il hurle pour les photographes: pâle copie de M. Ali
Sur le ring, on l'a trop vu en face de seconds couteaux.
Le 14 mai, il est tombé sur un os.
Cette fois, ce fut un gros bras et pourtant pas un des plus puissants du monde actuel.
Martin Bakole a boxé loyalement. Une force de la nature. Pas l'athlète qui frime. Il a de l'acier dans les bras. Une enclume dans chaque main. Avec un beau sourire, en plein combat, quand beaucoup n'affichent que de la haine, ou pire encore de la fausse haine.
Il a fait mal d'emblée. Cognant bien et fort. A faire vite gicler le sang qui stresse le blessé.
Tony Yoka a été courageux. Très courageux parce qu'on l'a vu savoir très vite qu'il était dans le rôle du punching-ball, du sac de sable.
Il est resté sur le ring, sachant qu'on assistait en direct à la déconstruction de son personnage médiatique.
Là c'était fini les reportages people. Fini les mascarades du PAF. Fini les poses commerciales.
La boxe reste le noble Art. Il n'y a rien au-dessus.
Martin Bakole a répondu présent.
Tony Yoka a esquivé le combat comme Nice contre Nantes en finale de la coupe de France 2022. Au moment venu, il n'y a plus personne !
Pour combattre, il faut être deux. Martin Bakole était seul.
Tony Yoka devrait devenir tout de suite consultant sur Canal +.
Sa place est autour du ring pour faire des selfies.
On ne voit pas comment, il va pouvoir se confronter aux boxeurs de la première partie de la hiérarchie mondiale.
Les grands boxeurs ont un supplément d'âme qui fait la différence.
On ne trouve pas des Cerdan, Ali et Roberto Duran, comme ça, au coin d'un ring.
A lire: Arthur Cravan, la terreur des fauves. Rémy Ricordeau, L'échappée, 234 p., 18 €. Le précurseur du surréalisme se définissait boxeur-poète ou le contraire. Philippe Soupault m'a dit: "Il a poussé le canular jusqu'à se présenter sur un ring face à un champion du monde qui lui a donné une raclée..."
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