Deschamps et la FFF ont transformé en icône Antoine Griezmann depuis l'exclusion de Karim Benzema en équipe de France.
La presse institutionnelle met ses pas dans ceux du sélectionneur et de la FFF pour célébrer Antoine Griezmann qui vient de disputer son 88e match en équipe de France.
Il n'y a pas besoin d'avoir fait polytechnique pour observer que le joueur a été élevé au rang d'icône tricolore depuis la mise à l'index de Karim Benzema, avant-centre indiscutable du Real Madrid, quand Griezmann est une ombre au Barça où il est censé remplacer Iniesta ou Xavi.
L'équipe de France avait besoin d'une image sympathique après la catastrophe du "bus de la honte" en Afrique du Sud où les millionnaires du football français se sont mis en grève, Thierry Henry et Hugo Lloris compris. Un bus dans lequel, il n'y avait pas Benzema.
Le souriant Griezmann se vend très bien auprès des sponsors tout comme actuellement Mbappé, à l'inverse de Giroud, Lloris, Kanté, tous trop introvertis. Pogba aussi a été mis en avant mais comme Man United a perdu de son lustre, il est moins dans la lumière que Griezmann qui était parfait à l'Atletico Madrid, très bien utilisé par ce club, dans un registre à la Wayne Rooney, attaquant/ défenseur.
Griezmann connait une belle revanche. Icône des Bleus alors que les clubs français l'ont tous recalé, sauf Jean Belver (1921-2016), l'ancien remarquable capitaine de l'OGCNice, qui l'avait détecté à Macon. C'est d'ailleurs grâce à Jean Belver qui j'ai connu l'existence de cet espoir recalé par des éducateurs comme le fut aussi Michel Platini. J'ai donc connu Griezmann bien avant qu'il soit connu par les médias.
Le grand mérite de Griezmann c'est de réussir sans avoir une immense classe. Il est plus intelligent que doué. Généreux dans l'effort, Griezmann est toujours à son maximum. C'est une grande qualité.
Il a su se faire aimer, beaucoup par son sourire, et c'est très bien. Il est heureux de jouer en EDF. Cela se voit, même s'il a dit qu'il s'ennuyait pendant les stages de préparation. Il l'a dit une fois, pas deux ! Platini aussi l'avait dit au Mexique en 1986.
Sur les 88 matchs qu'il a joué en EDF, Griezmann en a gagné 62. Il faut y rajouter 14 nuls et 12 défaites.
Impressionnant !
J'ai recherché tous les matchs qu'il a disputés:
36 amicaux
11 Ligue des Nations
12 éliminatoires Coupe du monde
10 éliminatoires Euro
12 Coupe du monde
7 Euro
Donc 36 + 11 = 48 matchs en bois. Des matchs pour rien, à part faire tourner la boutique commercial
Sur les 12 défaites, il y a celle en finale de l'Euro 2016, contre le Portugal (0-1), au SDF. Et celle en 1/4 de finale de la Coupe du monde 2014, contre l'Allemagne( 0-1). Deux défaites très importantes dans le côté négatif.
Pour résumer: Griezmann bon joueur, mais pas très grand joueur. Son football est d'une pauvreté extrême à côté de la classe de ses devanciers qui ont imposé le football en France: Kopa, Piantoni, Giresse, Platini, Cantona et Zidane
Aujourd'hui, il y a tant de matchs amicaux que l'on peut enchaîner les sélections en grand nombre. Des joueurs comme Lloris, Giroud (merci Benzema !) - et Griezmann- vont exploser les compteurs. Pour ce qui de la magie du football, faut voir ailleurs.
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